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Abolition de l'esclavage. La Jamaïque
Abel Louis présente son dernier ouvrage
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« l’histoire de l’esclavage dans les îles anglaises : fin XVIIIe siècle, La Jamaïque »
ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : la Jamaïque, 6 août 1834
Célébrer : Marquer une date, un évènement par une cérémonie, une fête. Ex. célébrer l’abolition de l’esclavage. Source : Le Petit Larousse, 2018.
Célébrer : Marquer une date, un évènement par une cérémonie, une fête. Ex. célébrer l’abolition de l’esclavage. Source : Le Petit Larousse, 2018.
Diffuser, informer, faire savoir…ce n’est pas célébrer. Parler, raconter des faits, ce n’est pas célébrer. Evoquer un sujet ne veut pas dire que l’on cautionne. Taire des faits, c’est prendre le risque de faire tomber dans l’oubli. Il faut conserver, montrer, raconter et expliquer. C’est cela aussi notre devoir vis-à-vis des générations de demain.
Diffuser l’information fait partie de nos missions, et cette année, nous avons choisi, une fois n’est pas coutume, de montrer le travail de George Robertson lors de son séjour à la Jamaïque au XVIIIe siècle. C’est un autre angle de vue, qui suscitera des discussions, des débats, des controverses ; tant mieux, c’est humain et nécessaire.
George Robertson est né en Angleterre en 1747. Il meurt en 1788. Artiste, dessinateur, il produit des vues topographiques, et étudie la peinture de paysage en Italie. En 1774 il accompagne William Beckford de Somerley en Jamaïque et peint des paysages de l’île qui sont ensuite gravés.
William Beckford de Somerley est un riche propriétaire d’esclaves antillais en Jamaïque. Il a écrit sur la topographie jamaïcaine, les conditions en esclavage et l’histoire de la France ancienne. D’ailleurs, préoccupé par la situation des esclaves africains et créoles dans les plantations, il a tenté de les traiter « plus humainement ». Il retranscrit cette préoccupation dans « Remarques sur la situation des nègres en Jamaïque ». Il prend aussi conscience des bouleversements à venir et paradoxalement, « il approuve le maintien du système lui-même, car bien qu’il le juge répugnant, il a fait valoir que de plus grandes souffrances et dégradations résulteraient de l’abandon ou d’une tentative de démantèlement ».
Nous donnons à voir les cinq gravures – il en existe six, et dans peu de bibliothèques – qui dépeignent une Jamaïque, terre d’esclaves, qu’on dirait tenus à l’écart des champs de canne. Pourtant le sucre était l’élément essentiel de l’économie jamaïcaine. On observe sur les gravures aucun esclave courbé dans les champs, maltraités, malheureux, aucun maître, aucune chaîne, aucune entrave à la liberté.
Son travail d’artiste montre principalement l’exotisme, la beauté. Est-ce à dire que l’art européen se transpose partout sans distinction de traitement des sujets abordés ? Faut-il juste respecter les « canons de l’art » pour être un artiste juste apprécié et ne pas prendre de risque en étant un artiste juste engagé ?
D’autres questionnements surviennent en regardant ces gravures : les artistes ont-ils leur part de responsabilité, dans la méconnaissance, la désinformation des peuples européens quant au traitement infligé aux esclaves ? Le débat reste ouvert…
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ouvrages à consulter en ligne
Un roman : durant l'esclavage à la Jamaïque
Roman tiré du manuscrit de Richard Beckford relatant ses aventures en l’île de la Jamaïque de 1737 à 1738. C’est l’histoire de Richard et William descendants d’une famille de riches planteurs qui reviennent à la Jamaïque afin de redresser la plantation familiale.