Après les fêtes
Le fonds iconographique a sélectionné pour vous quelques clichés de notre marché couvert dans la capitale, où les odeurs de légumes pays fraîchement fouillés se mêlent aux odeurs d'épices ; où le brouhaha des chalants s'entrechoquent avec celui des clients qui se renseignent qui sur le prix de la botte d'épinards qui sur le prix des plantes médicinales et autres mixtures "bonnes pour le foie".
Rue Isambert (ex-rue Neuve) Grand marché Il fut reconstruit en belle structure métallique en 1901 après le grand incendie. Un quartier spécial boucherie fait passage avec la rue Moreau-de-Jonnes (ex-rue Sainte-Catherine). Le marché actuel, avec ses rayonnages métalliques et sa passerelle, ne date que de 1989. Tout visiteur se doit de venir y respirer les parfums sucrés et épicés dans l’ambiance instaurée par les pacotilleuses, ces marchandes de tisanes et d’épices, exécutant les secrètes ordonnances, diagnostics sur papier d’écolier, des séanciers ou quimboiseurs : essentiellement des fioles pour bains, le sommet apparent et le moins répréhensible de leur thérapie contre les sorts. Les charmes du grand marché n’en sont pas pour autant que folkloriques, les ménagères, bien qu’habituées aux hypermarchés de la périphérie, continuent d’y faire provision de fruits, de racines et de légumes pays qui font les délices des repas de famille. Quant aux restaurants qui se sont multipliés, leur cuisine, pour simple, est encore délicieuse. Même si le marché a perdu de sa fonction sociale d’avant guerre brillamment recueillie dans la saga burlesque Chronique des 7 misères de Patrick Chamoiseau, il n’est pas nécessaire d’entendre les cris des « djobeurs » d’antan, ni les éclats des marchandes, pour apprécier dans l’air de la ville moderne, un authentique creuset de traditions créoles. Source : Madras : Dictionnaire encyclopédique et pratique de la Martinique. Ed. Exbrayat, 1996
la toussaint : honorer nos morts
Cette année, un peu plus que les autres années sans doute, nous serons nombreux à honorer nos morts. En effet, la pandémie de Covid19 a été, et est encore si agressive, si présente, qu'elle a décimé beaucoup de familles martiniquaises et dans le reste du monde. C'est le cœur serré, mais toujours déterminés à respecter nos traditions, nos proches, que nous nous retrouverons dans les différents cimetières de l'île. Brosses, Seaux éponges, peinture et huile de coude seront nos outils pour nettoyer et embellir leur dernière demeure.
Voici une sélection de photographies, don de M. Fernand Bibas, qui illustrent ces préparatifs, nos cimetières, nos tombes et qui démontrent l'attachement, le lien que nous entretenons avec nos morts.
Oui, le virus s'est invité dans nos vies, et nous nous adaptons, nous réajustons, nous prenons de nouvelles habitudes. Cette année, pas d'étreintes, pas de poignées de mains, non, nous aurons plaisir à nous voir, à nous réunir en famille, entre amis, à côté de nos disparus comme le veut la tradition...en respectant les gestes barrières.