Barre d'icones
2 FÉVRIER: JOURNÉE MONDIALE DES ZONES HUMIDES
Ces milieux à l’interface des milieux marins et terrestres méritent d’être mieux connues et mieux protégés. Ces écosystèmes complexes jouent un rôle très important au niveau de l’écosystème des différents territoires et plus encore sur une île.
En effet, la mangrove est une protection pour le littoral et protège contre l’érosion, limite les effets des ouragans et des inondations. C’est également un lieu de ponte et une nurserie pour les petits poissons et mollusques qui peuvent se développer protégés par les racines des palétuviers.
La mangrove participe aussi largement à la protection de nombreuses espèces et est un atout non négligeable pour la biodiversité. Cette dernière constitue une concentration de matières organiques qui permet de nourrir la faune.
De plus, la mangrove dispose d'une forte capacité d’absorption du CO2 et participe à la limitation du réchauffement climatique. Elle filtre également les eaux usées, retient les polluants et protège ainsi les récifs des pollutions terrestres.
La mangrove est donc une vraie richesse pour notre île et pour la protection de notre biodiversité !
En Martinique, on distingue deux types de mangroves: la mangrove alluvionnaire (mangrove proprement dite) et colluvionnaire (front pionnier plutôt halophile, qui peut se développer dans des milieux aux fortes teneurs en sel).
La mangrove alluvionnaire : on retrouve cette formation forestière basse sur des sols vaseux et inondés tels que les estuaires et les culs de sac marins. Des espèces arborescentes à feuilles coriaces sempervirentes (toujours vertes) et présentant des adaptations particulières (racines échasses, pneumatophores, glandes destinées au rejet de l’excès de sel) composent ces mangroves. On y retrouve quatre espèces arborescentes caractéristiques :
- Le Mangle rouge (Rhizophora mangle) qui constitue en limite marine les peuplements monospécifiques pionniers des zones constamment inondées ;
- Le Mangle noir (Avicennia germinans) présent dans les zones inondées régulièrement ;
- Le Mangle gris (Conocarpus erectus) et le Mangle blanc (Laguncularia racemosa) présents dans les zones « d’arrière mangrove », inondées temporairement.
Ce type de mangrove est caractéristique de la baie de Génipa.
La mangrove colluvionnaire : les apports terrigènes (colluvions) alimentent ces mangroves situées la plupart du temps dans les petites baies abritées. Ces apports proviennent des reliefs avoisinants amenés par ruissellement. Elle se caractérise par la quasi monospécificité des essences forestières : Mangle rouge (Rhizophora mangle). Cette mangrove, qui constitue un front pionnier de colonisation, se retrouve généralement le long de la côte Atlantique.
Source: ONF, Interreg-mangroves.
Les zones humides littorales de Martinique couvrent environ 2500 ha, la majeure partie d'entre elles étant représentées par les mangroves (84 %). La plupart des mangroves de la Martinique sont localisées dans la baie de Fort-de-France et dans une cinquantaine d'anses et de baies le long de la côte depuis la Caravelle jusqu'à la Pointe Vatable (Trois-Ilets), en passant par l'extrême sud. Il subsiste également des reliques de forêts marécageuses aux environs de Trinité (environ 20 ha).
DES LIENS POUR ALLER PLUS LOIN
http://www.biodiversite-martinique.fr/sites/default/files/entre_terre_et_mer_la_mangrove_pnm_2019.pdf
https://www.gesteau.fr/actualite/preparez-vous-la-journee-mondiale-des-zones-humides-2022
https://www.youtube.com/watch?v=NVpvyZWQQFY
https://www.youtube.com/watch?v=RN0ZFkPl2Jg
DVD disponible à la BDP, contactez-nous pour l'emprunter.
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