MAXIME MAUFRA (1861-1918)
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Edité par Encyclopædia Universalis - 2009
Lancé par un article d'Octave Mirbeau après une exposition chez Le Barc de Bouteville (1894), Maufra a d'abord fait partie, avec des peintres comme Moret et Chamaillard, du groupe le moins bien connu de l'école de Pont-Aven, plus lié à Émile Bernard qu'à Gauguin qu'il ne suit d'ailleurs pas au Pouldu. Après avoir ainsi souscrit à l'esthétique de la peinture « symboliste et synthétiste », il l'abandonne totalement pour revenir à l'impressionnisme de Monet, de Pissarro et de Sisley. De ses débuts il garde toutefois un recul plus grand vis-à-vis de la réalité : « Si une direction nouvelle doit exister en art, elle doit être plus significative et moins réaliste » affirme-t-il, et il déclare peindre « des compositions d'après nature, et non des copies de morceaux de nature ». C'est ce qui apparaît notamment dans la série de ses paysages d'Écosse (1895) aux ensembles massifs et souvent dramatiques. Il a laissé également une centaine de gravures et de lithographies qui ne sont pas sans mérites.