Bibliothèque Schœlcher

On va suivre les périples d’Emile souffrant de la maladie d’Alzheimer assez jeune. Il ne veut plus resté enfermé chez ses parents et décide de prendre le large en camping-car, avec une totale inconnue, Johanne, rencontrée via une annonce sur un site. Elle l‘accompagne car, elle-même fuit son vécu, et laisse tout derrière elle. Sillonnant les routes ensemble, ils vont apprendre à se découvrir l’un l’autre, se nouer d’amitié avec certains. C’est un livre lent et doux, nous apprenant le sens des priorités dans la vie. Il nous permet de découvrir la maladie d’Alzheimer, sans faire peur. On s’attache rapidement aux personnages, les moindres émotions qu’ils ressentent sont décrits avec beaucoup de douceur, de compréhension, on peut en arriver très vite aux larmes. Un beau livre sur l’acceptation de soi, la maladie et le deuil.

L’auteur nous plonge dans l’esprit d’une présumée coupable et de son thérapeute essayant de la sortir de son mutisme. La description des personnages principaux est très bien faite, poussée et se concentre sur la psychanalyse d'Alice. Tout au long du récit, on se pose indéniablement la question « Alice a t’elle vraiment tué son mari ? ». Ce personnage reste énigmatique, intrigante. On la découvre à travers son carnet intime, dévoilé au fur et à mesure de l’histoire. Le thérapeute, Théo, se démène et est déterminé à faire sa patiente révéler ses secrets. Les périples vers le dénouement sont absolument passionnants. La révélation finale est surprenante, mais cohérente. Une fin qui laisse sans voix et qui vous donnera la sensation d’avoir été manipulée.