Musarc - Barre d'icônes
Tout sur une embarcation traditionnelle, le Gommier
Le gommier
Avant-hier, hier et aujourd’hui
Une multitude d’embarcations diverses et variées ont sillonné et sillonnent encore l’espace maritime caribéen (Mer des Antilles, Océan Atlantique, Golfe du Mexique) :
Pripri (radeau), Cohala ou Kouliala (petits cannots), Canobes, Kanoa, Canoas ou Canoua (pirogue), dont est issu le gommier pour l’Homme Amérindien. Caravelles, Goélettes, Bateaux à vapeur, Pétrolettes, Paquebots, Gommiers, Yoles, Canots pour l’Homme contemporain.
Parmi ces embarcations, l’une d’elle a traversé les âges en jouant un rôle non négligeable dans les grandes pages de l’Histoire Antillaise : LE GOMMIER.
Bien qu’ayant été modifié au gré des innovations techniques et influences extérieures, le gommier a conservé toute son essence et ses traditions
La bonne connaissance et utilisation du milieu marin, combinée à une grande maîtrise technique quant à la fabrication d’embarcations, est une des caractéristiques des populations amérindiennes qui ont peuplé l’ensemble de l’Archipel.
L’embarcation tire son nom d’un arbre portant le même nom. Le tronc creusé («bwa fouyé ») était rehaussé de deux planches faites du même bois, pour éviter que l’eau ne rentre dans l’embarcation. Ces planches pouvaient atteindre 15 pouces de haut, soit 38 cm. Elles étaient fixées au corps de l’embarcation par des lianes et de l’écorce pillée de Mahot (Père Raymond Breton).
De nos jours, le gommier doit sa survie à quelques pêcheurs attachés aux valeurs ancestrales, et à des associations dynamiques soucieuses de sauver un élément patrimonial en perpétuant les traditions locales.
C’est donc dans ce cadre que renaît cette embarcation et une tradition qui lui est désormais associée : la course. Il semblerait que depuis l’époque amérindienne, les utilisateurs du gommier se lançaient des défis qui se sont tout naturellement transformés en courses organisées, puis en véritables compétitions.
Au delà de la simple manifestation sportive, les courses de gommier sont avant tout des occasions de fédérer la population autour d’une passion commune.
Au même titre que le Gommier, la Yole génère un fort engouement autour d’une compétition mise en place chaque année durant les mois de juillet-Août.
A la différence du gommier, la fabrication de cette embarcation nécessite une ossature sur laquelle, des planches sont assemblées.
Cette 32ème édition comptait 19 yoles sur un parcours particulièrement difficile : certaines étapes étant plus longues que d’autres. Elle a vu la victoire d’une équipe de jeunes yoleurs déterminés à perpétuer ce savoir-faire.