Musarc - Barre d'icônes
Voyage au pays du chocolat : l'exposition itinérante
L’exposition « Voyages aux pays du chocolat » a pris le parti de présenter le cacao sous tous ses aspects : botanique, historique, ethnologique, géographique, industriel, économique et scientifique et permet au public de bénéficier d’informations exactes, récentes, voire inédites.
Le chocolat, nourriture des dieux, suscite toutes les gourmandises.
Il se révèle être un élément incontournable qui rythme nos fêtes au gré du calendrier.
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Le cacao aux Amériques : Le breuvage des Dieux
Les premiers chroniqueurs ont rapporté dans leurs ouvrages différentes recettes culinaires préparées par les indigènes du nouveau monde dont celle du chocolat.
Ils broient, dans un récipient, une quantité égale de cacaoet de pochote, arbre dont les fruits ressemblent à ceux du cacaoyer. Ils y ajoutent de l’eau et mélangent le tout d’un moussoir (équivalent à notre bois lélé). Ils retirent ensuite la partie la plus huileuse, p
résente à la surface, et la mettent de côté. Le liquide restant est alors mélangé à une poignée de maïs cuit. Le tout est mis sur le feu. Une fois arrivé à bonne température, ils y ajoutent, hors du feu, la partie huileuse.
Il ne reste plus qu’à attendre que le mélange tiédisse pour le consommer.
Le chocolat en Martinique : Patrimoine et traditions
Jusqu’à une époque récente, le vrai chocolat, cette boisson onctueuse réclamant une préparation longue et minutieuse, était intimement lié aux fêtes religieuses. En effet, il était consommé lors des premières communions et le Vendredi Saint.
Le chocolat de première communion
Boisson lactée épaisse, parfumée aux essences de vanille, citron, cannelle, additionnée d’amandes concassées, le chocolat de première communion était servi, comme l’indique son appellation, lors des premières communions ou des « renonces ».
Il était accompagné de pain au beurre de forme allongée ou ronde, natté et sculpté de roses.
Le chocolat du Vendredi Saint
Préparé à l’eau avec du « bâton caco » râpé, parfumé, le chocolat du Vendredi Saint était consommé en tant que boisson de jeûne. N’était-ce pas une interprétation, une réminiscence de la bulle papale de 1664 qui trancha le débat ecclésiastique de l’époque en indiquant alors que le chocolat ne rompait pas le jeûne.
Aujourd’hui
Nous en sommes arrivés aujourd’hui à intégrer le « chocolat-pain au beurre » à toutes nos fêtes. Cette boisson jusqu’alors liée à des fêtes religieuses, est devenue « profane ».
Il est à noter que comme d’autres plats de fête traditionnels martiniquais (Matoutou…), le chocolat est d’origine amérindienne.