Les bibliothèques aujourd’hui
Fort d’une caution culturelle positive, accusant une baisse de fréquentation et d’emprunts, devenues pour certaines des tiers lieux, les bibliothèques réussissent malgré tout à assumer leur rôle culturel et social auprès de leurs publics. Après la crise du COVID, de nombreuses bibliothèques ont pris le train du numérique et certaines envisagent le défi du « quatrième lieu ».
Il est toutefois bon de se rappeler que les bibliothèques ont accusées le coup de la chute des inscriptions et de la fréquentation passant, entre 1997 et 2000, de 21% à 15% (Enquêtes des pratiques culturelles, 2018). Le téléchargement et la diffusion en streaming sur internet ayant réduit l’intérêt d’aller emprunter.
Entre 2020 et 2021, le monde a connu la crise COVID, le confinement, les mesures sanitaires. Face à la fermeture des bibliothèques et ensuite les ouvertures sous condition de port du masque et de pass sanitaire, les bibliothèques ont répondu par le « clique et collecte » (un service de réservation jusqu’alors uniquement commercial et adopté par les métiers du livre (librairies et bibliothèques), et ont investi dans le numérique, dans les portails et l’animation numérique. Toutefois, on peut constater que le Covid a éloigné des lieux culturels en général et les bibliothèques ne font pas exception.
Dans l'ensemble, les bibliothèques prennent des mesures pour continuer d’assumer le tiers lieu, leur rôle social, à savoir q'elles veulent gagner de nouveaux publics : reconquérir les jeunes et les catégories sociales éloignées et reconquérir les jeunes. Certaines s’engagent vers le quatrième lieu.
Le quatrième lieu, c'est une bibliothèque qui met au coeur la règle d'apprendre, c'est aussi la bibliothèque en ligne, laquelle propose d’accéder à d’autres espaces par des terminaux numériques existants comme les ordinateurs, les tablettes, les téléphones mobiles, les consoles de jeux, " on trouve des communautés numériques de plusieurs types : d’apprentissage, de pratique, d’intérêt, de construction de connaissances, de recherche. »
De même, dans un rapport la sénatrice Sylvie Robert précise que la bibliothèque pourrait devenir un « quatrième lieu, celui de la liberté des expressions et des cultures. Conférences, débats, rencontres publiques sur les sujets de société, expositions permettraient de donner une autre dimension à ce lieu de culture et de savoir, une dimension citoyenne que je pourrais qualifier de politique au sens large du terme. (Les bibliothèques) seraient ainsi la démonstration que ce qui nous rassemble, en tant que communauté, est plus important que ce qui nous différencie en tant qu’individu. En un mot, elles ont pleine légitimité à être ce lieu « du commun » qui donne sens et force à notre République. Beaucoup le font déjà mais lui donner cette nouvelle identité (ou ce nouveau label) serait la reconnaissance de ses fondements et de ses évolutions. Elle mettrait enfin l’usager au cœur de son projet et l’extension et l’adaptation de ses horaires d’ouverture deviendrait enfin une évidence et donc une réalité »
http://blogs.univ-poitiers.fr/glossaire-mco/2017/10/10/bibliotheque-4e-lieu/
https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notices/56998-la-bibliotheque-quatrieme-lieu-espace-physique-etou-en-ligne-d-apprentissage-social
https//bbf.enssib.fr/tour-d-horizon/table-ronde-les-bibliotheques-en-temps-de-crise-retour-sur-un-an-de-covid 70040
Écrit par Johann GIBON